(Thème : Déchirure)
Brûlante d'un désir sauvage, elle regarde sans le voir, le mur devant elle. Ses yeux d'un vert marbré d'or, pétillent d'une lueur sombre. Son cœur, organe palpitant, cogne lentement contre sa poitrine. Un rythme macabre. Danse, danse petite fille, comme autrefois lui hurle-t-il. Elle n'entend pas. Son ouïe se focalise sur le chant du passé. Hypnotisée par les images, par la musique, elle oublie de vivre. Elle oublie de rire. Sur l'édredon lilas de son lit, éparpillé un peu partout, brille de mille feux de minuscules points multicolores. Des lumières de Noël un peu à l'avance. Une fête qu'elle affectionne tant, qui lui redonne un peu de chaleur au coeur, comme le fait un chocolat chaud. Cependant, Les points ont une substance. Elles sont le passeport vers les notes magiques. Vers le bonheur d'antan.
Par la fenêtre entrouverte, le vent impitoyable s’engouffre en bouffée glaciale. Gifle qui n'a aucun effet sur la jeune fille. Seule sa chevelure de feux se soulève sous cette caresse. Déjà, elle ne ressent plus rien. Mais même avant, elle avait déjà perdu la sensibilité d'éprouver quoique ce soit. Figée dans une pause grotesque, elle attend sans le savoir, car déjà elle n'est plus entièrement elle. Des parcelles de sa lumière s’évaporent de son corps. Des filaments de ses souvenirs, de ses rêves et de sa vie s'estompent dans le vide de la chambre saccagé. Un dernier sursaut d'une émotion lointaine. Affiches, cadres, photos, tous déchirés, fracassés, brisés. Un enfer encerclant la perfection qui trône au milieu : Le lit. Un baldaquin vaporeux, pâle et de couleur argent ondule quand le vent pénètre dans la chambre. Les draps bien tirés. Seule la silhouette prostrée détonne dans ce décor. D'une beauté sobre sans flafla, son plus grand atout est ses yeux. Des yeux immenses aux longs cils fournis. Des yeux autrefois pétillant. Des yeux qui à présent sont rouges et irriter d'avoir trop pleuré.
Son coeur fait boum.......boum.....boum. Il s'essouffle. Il n'a plus de force. L'âme déjà, a renoncée. Il est seul à faire vivre l'enveloppe décharné sur le lit. Son combat est perdu d'avance. Il l'est depuis qu'il a souffert d'une déchirure inguérissable. Les gens diront qu'elle n'a pas essayée. Qu'elle a été lâche. Qu'elle a été égoïste. Si elle avait pu parler une dernière fois, de sa voix chantante, de sa voix douce et belle, elle leur aurait dit que rien ne servait de vivre quand la musique avait cessée. Il y a des douleurs qui n'ont pas de nom et qui ne peuvent s'apaiser. Un coup de couteau cruel dans le dos. Une gifle en plein visage. Une chute mortelle. L'abandon.
Essayer n'est qu'un mot dans votre bouche. Elle, elle a vécu l'essai. Elle a vécu le rejet, elle a vécu la perte. Elle ne possède plus de voix pour hurler l'horreur. Elle a vu. Elle a crû. Elle a aimé. Mais elle a perdu. Un jeu dont elle ne connaissait pas les règles. Désolation et tristesse ont teintée sa vie peu à peu. Rideau plus sombre que la nuit.
Il ne reste plus rien à présent de cette vie sans éclat. Fanée, telle une fleur oubliée dans un jardin sauvage, elle souffle les derniers moments de son existence. Les points multicolores sont les pilules qu'elle a avalées. Toutes différentes. Rien au hasard. Tracé les dernières lignes de son chemin. Destination sans surprise. Un seul résultat. Un néant sans flamboiement.
L'espoir encore éphémère s'envole avec la quinte de toux qui le pli en deux. Du sang profanateur vient maculer les draps vierges. Elle s'effondre sur son lit, terrassée par la mort qui la prend violemment. Son coeur empoisonné ne pompe plus rien. Un dernier soubresaut l'assaille. Ses immenses yeux mordorés s'illuminent de toutes les couleurs de la vie. Puis, sans cérémonie, elle retombe sur le dos le regard fixe. Les bras ballants de chaque côté d'elle frôle la soierie de son tapis couleur magenta. Dans le ciel de cette fin d'après-midi, une étoile filante crève le crépuscule. Puis, doucement, la neige se met à tomber.
Brûlante d'un désir sauvage, elle regarde sans le voir, le mur devant elle. Ses yeux d'un vert marbré d'or, pétillent d'une lueur sombre. Son cœur, organe palpitant, cogne lentement contre sa poitrine. Un rythme macabre. Danse, danse petite fille, comme autrefois lui hurle-t-il. Elle n'entend pas. Son ouïe se focalise sur le chant du passé. Hypnotisée par les images, par la musique, elle oublie de vivre. Elle oublie de rire. Sur l'édredon lilas de son lit, éparpillé un peu partout, brille de mille feux de minuscules points multicolores. Des lumières de Noël un peu à l'avance. Une fête qu'elle affectionne tant, qui lui redonne un peu de chaleur au coeur, comme le fait un chocolat chaud. Cependant, Les points ont une substance. Elles sont le passeport vers les notes magiques. Vers le bonheur d'antan.
Par la fenêtre entrouverte, le vent impitoyable s’engouffre en bouffée glaciale. Gifle qui n'a aucun effet sur la jeune fille. Seule sa chevelure de feux se soulève sous cette caresse. Déjà, elle ne ressent plus rien. Mais même avant, elle avait déjà perdu la sensibilité d'éprouver quoique ce soit. Figée dans une pause grotesque, elle attend sans le savoir, car déjà elle n'est plus entièrement elle. Des parcelles de sa lumière s’évaporent de son corps. Des filaments de ses souvenirs, de ses rêves et de sa vie s'estompent dans le vide de la chambre saccagé. Un dernier sursaut d'une émotion lointaine. Affiches, cadres, photos, tous déchirés, fracassés, brisés. Un enfer encerclant la perfection qui trône au milieu : Le lit. Un baldaquin vaporeux, pâle et de couleur argent ondule quand le vent pénètre dans la chambre. Les draps bien tirés. Seule la silhouette prostrée détonne dans ce décor. D'une beauté sobre sans flafla, son plus grand atout est ses yeux. Des yeux immenses aux longs cils fournis. Des yeux autrefois pétillant. Des yeux qui à présent sont rouges et irriter d'avoir trop pleuré.
Son coeur fait boum.......boum.....boum. Il s'essouffle. Il n'a plus de force. L'âme déjà, a renoncée. Il est seul à faire vivre l'enveloppe décharné sur le lit. Son combat est perdu d'avance. Il l'est depuis qu'il a souffert d'une déchirure inguérissable. Les gens diront qu'elle n'a pas essayée. Qu'elle a été lâche. Qu'elle a été égoïste. Si elle avait pu parler une dernière fois, de sa voix chantante, de sa voix douce et belle, elle leur aurait dit que rien ne servait de vivre quand la musique avait cessée. Il y a des douleurs qui n'ont pas de nom et qui ne peuvent s'apaiser. Un coup de couteau cruel dans le dos. Une gifle en plein visage. Une chute mortelle. L'abandon.
Essayer n'est qu'un mot dans votre bouche. Elle, elle a vécu l'essai. Elle a vécu le rejet, elle a vécu la perte. Elle ne possède plus de voix pour hurler l'horreur. Elle a vu. Elle a crû. Elle a aimé. Mais elle a perdu. Un jeu dont elle ne connaissait pas les règles. Désolation et tristesse ont teintée sa vie peu à peu. Rideau plus sombre que la nuit.
Il ne reste plus rien à présent de cette vie sans éclat. Fanée, telle une fleur oubliée dans un jardin sauvage, elle souffle les derniers moments de son existence. Les points multicolores sont les pilules qu'elle a avalées. Toutes différentes. Rien au hasard. Tracé les dernières lignes de son chemin. Destination sans surprise. Un seul résultat. Un néant sans flamboiement.
L'espoir encore éphémère s'envole avec la quinte de toux qui le pli en deux. Du sang profanateur vient maculer les draps vierges. Elle s'effondre sur son lit, terrassée par la mort qui la prend violemment. Son coeur empoisonné ne pompe plus rien. Un dernier soubresaut l'assaille. Ses immenses yeux mordorés s'illuminent de toutes les couleurs de la vie. Puis, sans cérémonie, elle retombe sur le dos le regard fixe. Les bras ballants de chaque côté d'elle frôle la soierie de son tapis couleur magenta. Dans le ciel de cette fin d'après-midi, une étoile filante crève le crépuscule. Puis, doucement, la neige se met à tomber.
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