vendredi 10 juillet 2015

Lettres de rupture

3 lettres écrit sur un thème.
Sujet : Rupture. Les 3 lettres doivent être écrites par la même personne et le sujet de rupture doit être le même dans les 3 lettres. Seule la façon de l'exprimer, change.


Lettre #1

J’ai tourné, tourné et retourné les mots dans ma tête (puis j’étais un peu étourdis, comme après un tour de manège), pour essayer de les écrire ici, le plus clairement possible afin que tu comprennes. C’est difficile, puisque tu n’es pas Française et moi, je ne suis pas Japonais. Enfin, au début, il me semblait bien que la barrière de la langue (je ris de ce jeu de mots que tu ne saisiras pas, mais tant pis) ne serait pas un si grand obstacle à surmonter, mais voilà, je crois bien que si. Une montagne, un océan, un désert, bref, tu vois le tableau, non ? Je dis : comment ça va ? Et tu hoches la tête. Je te demande si tu aimes les crevettes, tu souris, un peu niaisement, je dois le dire, mais comment savoir, après, si tu es allergique ? Je trouvais ça attachant, au début, même adorable, puis quand je t’ai présentée à mes parents, qu’ils t’ont demandé ton prénom et que tu as répondu, eh bien je n’en sais foutrement rien moi, ce que tu leur as dit. Alors j’ai compris que toi et moi, finalement, ça ne fonctionnerait pas. Je te laisse ici, dans le quartier chinois (ça me semblait approprié, ils ont les mêmes yeux que toi, je suis certain qu’ils pourront t’aider) avec ce message. Ne reviens pas, d’accord ? Puis, pour que tu ne te sentes pas trop déçue, quand tu auras trouvé quelqu’un pour traduire ma lettre, sache que tu étais un bon coup, malgré tout.

Bon retour au pays.

Lettre #2

Je suis tombé amoureux dès le jour où j’ai aperçu tes longs cheveux violets. Tes yeux en forme d’amandes, mes noix préférées, m’ont tout de suite séduit. Il n’y avait aucune raison pour que ça ne fonctionne pas, toi et moi. Tu étais es si jolie, mais voilà... Tu vas trouver ça lamentable idiot, mais il m’est de plus en plus lourd, après plus de deux ans, de faire la conversation à un meuble. Je sais que tu essayes fort, que tu le voudrais tellement que tu fais de beaux progrès et sincèrement, je suis touché de tes efforts, mais voilà, ce que je considérais érotique exotique les premiers mois, est devenu d’une telle monotonie que même mes chaussettes marron ont plus de peps que nous. Tu le comprends, n’est-ce pas ? Je fais ça pour toi, je tu mérites mieux, qu’une paire de chaussettes marron, ternes et puantes. Crois bien que ça me brise le cœur, mais tu n’as rien à craindre, je réussirai, avec beaucoup de temps, à me remettre de l’énorme vide que causera ton triste départ.

P.-S. : Ta valise est près de la porte, n’oublie pas de laisser les clefs, en sortant.
P.P.-S. : Ne fais pas attention aux ratures, je n’avais pas envie de chercher n’avais plus de ruban correcteur.

Lettre #3


Je vais être bref. Je te quitte. Tu ne comprends pas un traitre mot quand je te parle. Puis, pour être honnête, ce n’est pas pour ça que je t’ai ramenée chez moi cette nuit et la nuit d’avant et celle d’avant et... Bref, tu comprends, ou pas, sûrement pas, en fait, le portrait. Tu es bien jolie, foutrement sexy, même. Je dirais que c’est pas mal pour ça que j’ai flashé sur toi. Tes seins bien hauts, ta jolie bouche en cœur, tes long cheveux violets, tes hanches... T’étais baisable, quoi, et surtout, j’étais saoul. Mais là, chérie, j’me suis un peu lassé. J’sais même pas pourquoi je couche ça sur papier. J’suis encore saoul (!!) et en plus, j’en ai fumé un gros. J’suis parti, loin dans les étoiles, et tu vois, je ne t’y retrouve pas. Puis tantôt, là, y’a Adélaïde qui vient. Écoute, tu ne pouvais rivaliser avec un tel prénom. C’était super, vraiment, merci pour toutes ces nuits et ton enthousiasme et bonne chance pour le futur.

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